Ecrit par Bekir YILDIRIM, le 2 Octobre 2015 à 15h42.
Limite 1 : Prospect de plus en plus aveugle à la publicité
Les internautes ferment de plus en plus souvent les pop-up et autres publicités sans même les avoir regardées. Dans la majorité des cas, les internautes sont équipés d’un programme anti pop-up qui empêche l’affichage de ces petites fenêtres.
Cette solution technique servant à bannir la publicité de nos écrans est la réponse aux excès des publicitaires. On peut aussi parler des spam qui sont considérés comme des courriers électroniques abusifs.
Il est à noter que dans la vie courante, nous sommes exposés chaque jour à plus de 300 messages publicitaires. Les pop-up et spam sont devenus les principaux ennemis de l’internaute.
Limite 2 : Le marketing ne fonctionne pas pour les mauvais produits
En effet, un produit défectueux ne pourra entraîner qu’un bouche à oreille négatif puisque aujourd’hui une marque ne peut plus entièrement contrôler sa communication, c’est-à-dire qu’il est fondamental de garder à l’esprit que la marque qui est à l’origine du message ne contrôle plus sa progression, ni les commentaires qui pourront être faits dessus une fois le processus initié.
Nous pouvons prendre l’exemple de l’ « IPOD » d’ « APPLE » qui illustre bien les dangers encourus par la marque puisqu’en 2003 deux frères New Yorkais insatisfaits de leur « IPOD » ont décidé de mettre en ligne un contre buzz.
Cette buzz dépréciatif avait pour nom : « IPOD’s dirty secret ». Cette vidéo montrait les disfonctionnements d’une des premières générations d’ « IPOD ».
En quelques jours, cette vidéo fut téléchargée 200 000 fois. Cet exemple nous montre bien que le buzz peut être un outil aussi puissant que destructeur de l’image d’une marque.
Limite 3 : Un succès difficile à anticiper
Certains services ou produits se prêtent mieux au buzz marketing que d’autres. En effet, une campagne virale fonctionnera mieux :
– pour un service sur Internet que pour un produit classique, surtout si c’est un service gratuit,
– pour un produit avec une typologie homogène de consommateurs (les abonnés aux câbles, les branchés…) ou une communauté dont les membres communiquent beaucoup entre eux.
Dans tous les cas pour que le buzz fonctionne, il faut qu’il suscite un intérêt à l’émetteur, au destinataire et à la marque initiatrice.
Limite 4 : Des résultats de plus en plus difficiles à mesurer
Les outils de mesures traditionnels sont devenus inefficaces à partir du moment où les marques chargent leurs consommateurs de communiquer pour elles. Il s’agit donc de repenser les méthodes de mesure puisqu’il est primordial pour toute entreprise d’évaluer l’efficacité de sa campagne virale.
Quelques agences comme Culture-buzz.com ou DMC semblent l’avoir compris et proposent désormais des outils statistiques pour mesurer le nombre de téléchargements ou de transmission d’un module viral.
Limite 5 : Méfiance envers la puissance du Marketing
En effet, l’effet levier peut-être énorme et dépasser les capacités d’une entreprise. Tous les sites Internet ne sont pas capables de faire face à une multiplication par 100 de leur trafic en une journée.
Prenons l’exemple du site de Loft Story, lequel a été victime d’un trafic énorme car il a été indisponible plusieurs fois la première saison.
Les marketeurs peuvent limiter ce risque, en veillant à bien cibler (sur une communauté par exemple) et dimensionner le buzz. Le but étant de ne pas attirer la terre entière.
Limite 6 : Risque de saturation avec la généralisation du marketing
Il semble probable que le marketing face au web 2.0 perde un peu en efficacité avec le temps. En effet, l’efficacité et la crédibilité d’un message viral tiennent à son haut degré d’intérêt.
Si le message devient juste un nouveau type de publicité, il sera considéré comme une nouvelle nuisance et donc ignoré. Les consommateurs sont loin d’être bêtes et sont de plus en plus conscients des tactiques utilisées par les Marketeurs.
Publié par Bekir YILDIRIM